L’essentiel à retenir : Le GR20, sentier corse mythique, cumule 180 km et 11 000 m de dénivelé. Plus qu’un défi physique, c’est une immersion dans la nature et un voyage intérieur exigeant préparation. Pour les amateurs d’aventures rares, c’est l’opportunité de vivre une épopée épique, où chaque pas révèle l’histoire des paysages traversés.
Qui a dit que le GR20 randonnée n’était qu’une épreuve physique ? Derrière ses 180 km de sentiers corsetés de roche et ses 11 000 mètres de dénivelé, ce sentier mythique cache une aventure où chaque pas résonne comme un dialogue avec l’histoire brute de la Corse, sillonnant le Parc Naturel Régional de Corse. Préparez-vous à dénouer ses secrets : des paysages à couper le souffle, lacs glaciaires et aiguilles de granit, des étapes techniques comme autant d’énigmes à résoudre, et une préparation méticuleuse pour un voyage où l’humain se redéfinit. L’histoire, ici, se lit sous les pieds, dans les vestiges oubliés et les sentiers historiques.
- Le GR20, bien plus qu’une simple randonnée : le guide pour préparer l’aventure d’une vie
- Pourquoi le GR20 est-il considéré comme le sentier le plus difficile de France ?
- Comment se préparer physiquement et mentalement pour le GR20 ?
- L’itinéraire du GR20 : étapes types, hébergements et points d’intérêt
- L’équipement indispensable : comment préparer son sac pour le GR20 ?
- Sécurité sur le GR20 : anticiper les risques pour une aventure réussie
- Le GR20, l’aventure au-delà du défi physique
Le GR20, bien plus qu’une simple randonnée : le guide pour préparer l’aventure d’une vie
En tant qu’enseignante en histoire et passionnée d’exploration culturelle, certains noms résonnent en moi comme des appels à l’aventure. Parmi eux, le GR20 occupe une place particulière. Ce sentier emblématique de Corse incarne à mes yeux l’essence même d’un défi à la fois physique et spirituel.
Le GR20, c’est 180 kilomètres de sentiers qui serpentent à travers les paysages les plus sauvages de l’île, de Calenzana au nord jusqu’à Conca au sud. Mais ce qui le rend légendaire, c’est son dénivelé cumulé : plus de 11 000 mètres. Pour une passionnée d’histoire comme moi, cette donnée évoque presque un récit épique – chaque mètre franchi est une page tournée dans une aventure millénaire.
Les chiffres seuls ne suffisent pas à raconter cette odyssée. Sur ce parcours tracé en 16 étapes officielles, les randonneurs affrontent des crêtes escarpées, des forêts épaisses et des lacs alpins aux reflets argentés. C’est un voyage dans le temps autant que dans l’espace, où chaque pas résonne avec l’histoire ancienne de la Corse.
Derrière ses difficultés techniques – pierriers interminables, passages rocheux et montées vertigineuses – se cache une révélation. Pour qui ose relever le défi, le GR20 offre des vues panoramiques inoubliables et un contact pur avec la nature. Comment préparer cette aventure mythique ? Quels secrets cachent ses étapes les plus exigeantes ? Décryptons ensemble les clés de réussite pour vivre cette expérience unique.
Pourquoi le GR20 est-il considéré comme le sentier le plus difficile de France ?
Le GR20 traverse la Corse du nord au sud sur 180 km, avec plus de 11 000 mètres de dénivelé positif. Ce seul chiffre justifie sa réputation de sentier de randonnée le plus exigeant d’Europe, réservé aux randonneurs expérimentés.
Un parcours de haute montagne, bien loin d’une simple balade
Le GR20 est un itinéraire alpin avec des passages à plus de 2000 mètres d’altitude. Le sentier croise des aiguilles acérées, des éboulis instables et des dalles glissantes, nécessitant parfois l’usage des mains pour progresser. Des câbles, chaînes et barreaux sécurisent les portions les plus périlleuses, comme aux Chaînes sous le Capu Ghiovu ou à la Spasimata sous le lac de la Muvrella.
Un dénivelé cumulé qui met les organismes à rude épreuve
Avec plus de 11 000 mètres de montée à gravir, chaque journée implique en moyenne plus de 1000 mètres de D+ et D-. Sur l’étape Asco Stagnu – Tighjettu, 1200 mètres de montée et 1000 mètres de descente attendent les randonneurs. La partie nord du GR20 est la plus redoutée, avec des étapes comme Manganu – Petra Piana, qualifiée de plus technique, où des barreaux sécurisent des passages de varappe aériens.
L’isolement au cœur de la récompense et du défi
Le GR20 est une déconnexion totale, un retour aux sources où l’on ne peut compter que sur sa préparation et sa force mentale. C’est ce qui le rend aussi magique que redoutable.
Le GR20 traverse le Parc Naturel Régional de Corse, offrant des paysages à couper le souffle. Hormis quelques haltes à Ascu, Vizzavona ou Bavella, le reste du parcours plonge dans un isolement total au cœur de forêts épaisses, de lacs cachés et de crêtes aériennes.
Les conditions météorologiques changent brusquement, passant de la chaleur torride au brouillard épais, parfois accompagné de pluie. Le randonneur doit s’adapter à ces imprévus, en conservant un moral solide malgré l’effort. Cette alternance entre beauté naturelle et exigence physique fait du GR20 une aventure inoubliable pour qui relève le défi.
Comment se préparer physiquement et mentalement pour le GR20 ?
L’entraînement physique : la base de votre réussite
Le GR20, sentier de 180 km avec plus de 10 000 mètres de dénivelé, exige une préparation rigoureuse. Commencez par des randonnées de 6 à 8 heures avec un sac lesté, sur terrain accidenté. Alternez étapes longues (20 km) et plus courtes pour reproduire la variété des journées du GR20.
Complétez par du cardio (vélo, course) et renforcement musculaire : squats, fentes, gainage pour jambes, dos et abdominaux. Les escaliers urbains (6 marches = 1 mètre de dénivelé) aident à simuler l’effort.
Le mental, votre atout numéro un face à la difficulté
La résilience est cruciale. Apprenez à gérer la frustration et à accepter l’imperfection. Visualisez le parcours pour anticiper les défis. Pratiquez la respiration profonde et la méditation pour rester calme face aux imprévus météo ou à la fatigue mentale.
Choisir son sens de parcours et sa durée
Le sens nord-sud (Calenzana à Conca), traditionnel, débute par les passages les plus techniques. Le sud-nord inverse l’ordre, avec une montée en difficulté progressive. La durée moyenne est de 16 jours, mais les expérimentés visent 10 à 12 jours.
- Endurance : Enchaînez plusieurs jours de randonnée avec un sac chargé.
- Dénivelé : Travaillez montées et descentes de plus de 1 000 mètres sur terrains variés.
- Agilité : Renforcez équilibre et appuis sur sentiers techniques ou éboulis.
- Renforcement musculaire : Ciblez jambes, dos et abdominaux pour porter le sac en sécurité.
L’itinéraire du GR20 : étapes types, hébergements et points d’intérêt
GR20 Nord vs GR20 Sud : deux facettes d’un même défi
Le GR20 se divise en deux univers distincts à découvrir. La partie nord, entre Calenzana et Vizzavona, est un véritable parcours d’alpinisme avec ses crêtes aériennes, ses pierres glissantes et ses dénivelés vertigineux. La moindre erreur sur ces passages techniques peut coûter cher, un rappel de la vigilance à avoir face à la montagne corse.
La partie sud, de Vizzavona à Conca, semble plus rassurante avec ses paysages ouverts, mais n’oublie pas les Aiguilles de Bavella. Ces aiguilles rocheuses, véritables gardiennes du sud, offrent un spectacle grandiose à ceux prêts à affronter leurs parois. Le Lac de Nino, miroir turquoise entouré de prairies, est une récompense méritée après les efforts déployés.
Se loger sur le sentier : anticiper pour bien dormir
Les refuges du Parc Naturel Régional de Corse (PNRC) sont des haltes précieuses. Réservation en ligne obligatoire plusieurs mois à l’avance : ces dortoirs simples avec points d’eau et repas chauds se remplissent vite. Chaque nuit coûte 17€ en dortoir, une économie pour les marcheurs solitaires.
Les bergeries privées, véritables trésors humains, offrent un accueil chaleureux et des spécialités locales. Pour les autonomes, le bivouac est autorisé près des refuges, mais avec tente personnelle et réservation obligatoire pour 9€ par nuit. Le camping sauvage, strictement interdit, laisse place à un tourisme responsable.
Tableau récapitulatif des étapes du GR20 (exemple Nord-Sud)
Voyage à travers 16 étapes mythiques, chaque jour une nouvelle épreuve physique. Ce tableau dévoile l’âme du GR20, sentier réputé pour son dénivelé de 12 000 mètres sur 180 km. Les temps de marche indiqués sont des moyennes : les conditions météorologiques peuvent transformer une étape modérée en véritable calvaire.
Étape | Parcours | Distance approx. | Dénivelé + | Temps moyen | Point de vigilance / Paysage clé |
---|---|---|---|---|---|
1 | Calenzana – Ortu di u Piobbu | 11 km | +1450 m | 6h30 | Montée initiale exigeante dès le premier jour |
4 | Ascu Stagnu – Tighjettu | 9 km | +1200 m | 8h | Ascension du Monte Cinto, ancien tracé par le Cirque de la Solitude |
6 | Ciottulu di i Mori – Manganu | 24 km | +920 m | 8h | Longueur exceptionnelle, passage au Lac de Nino |
15 | Asinau – I Paliri | 15 km | +600 m | 7h | Chemin classique ou variante alpine des Aiguilles de Bavella |
16 | I Paliri – Conca | 13,5 km | +370 m | 5h | Descente finale exigeante malgré sa facilité apparente |
L’équipement indispensable : comment préparer son sac pour le GR20 ?
Le triptyque vital : sac à dos, chaussures, système de couchage
Le sac à dos doit osciller entre 40 et 50L pour le GR20 en autonomie, sans dépasser 1,8 kg à vide. Un modèle comme le Millet Ubic 40 (1,23 kg) ou l’Ortovox Traverse 40 (1,37 kg) offre un bon compromis entre légèreté et portage. Un système dorsal ventilé est un atout pour limiter les sueurs inutiles.
Les chaussures montantes avec semelle Vibram sont non négociables. Elles doivent être rodées avant le départ : une chaussure neuve garantit ampoules et douleurs. Le maintien de la cheville est crucial sur les rochers instables de Corse.
Un sac de couchage en forme sarcophage, avec une température de confort entre 0°C et 5°C, est indispensable. Comptez 600 à 800g de contenu. En cas de refuge, un drap de soie peut suffire en été. Le matelas, léger (500g à 1kg), doit avoir une R-Value de 2 à 3 pour isoler du sol glacial.
La garde-robe du randonneur : s’adapter au climat corse
Adoptez le système des 3 couches : une couche technique en mérinos ou synthétique pour évacuer la transpiration, une polaire Forclaz 50 pour l’isolation, et une veste Gore-Tex pour encaisser pluie et rafales. Les Aiguilles de Bavella ou les crêtes de l’Omu s’attaquent sans prévenir.
Un short et un pantalon de randonnée permettent d’alterner selon l’effort. Privilégiez les chaussettes en laine mérinos pour éviter les ampoules. Un bonnet et des gants compacts dans la poche sauvent à 2000m d’altitude.
Les accessoires qui changent tout
Les bâtons de marche sont des alliés précieux : ils soulagent les genoux en descente et stabilisent sur les éboulis. Pour l’orientation, une carte IGN 1:25 000 suffit, mais une trace GPS sauve à l’heure où les balisages s’effacent. Notre article carte de navigation en randonnée détaille les avantages du numérique versus le papier.
- Une trousse de premiers secours adaptée : pansements Compeed, désinfectant, baume des titans, gants jetables, aiguille stérile pour ampoules
- Une couverture de survie de 210g, à glisser en poche avant
- Un filtre à eau type LifeStraw ou des pastilles Micropur Forte pour purifier les sources
- Une lampe frontale avec piles de rechange : les bivouacs improvisés arrivent vite
Sécurité sur le GR20 : anticiper les risques pour une aventure réussie
La météo en montagne : un facteur à ne jamais sous-estimer
En Corse, la météo sur le GR20 peut basculer d’un orage violent à un brouillard épais en une heure. Partez tôt et vérifiez les prévisions avec les gardiens de refuge pour éviter les intempéries de l’après-midi. En altitude, les températures chutent de 0,6°C tous les 100 mètres : prévoyez un équipement étanche et chaud, même en été. En août, les orages imposent d’atteindre son refuge avant 16h. En septembre, bien que plus clément, le manque d’eau dans les sources rend la préparation critique. En hiver, le GR20 devient l’Alta Strada, réservé aux experts en ski de randonnée, avec des risques accrus liés à la neige et au froid.
Gérer les risques liés au terrain et à la santé
Le GR20 s’adresse à des randonneurs expérimentés. Les dalles rocheuses, glissantes après pluie, et les chutes de pierres exigent une vigilance constante. Hydratez-vous avec 2 à 3 litres d’eau quotidienne, en filtrant systématiquement l’eau des sources avec des pastilles ou un filtre comme le LifeStraw Peak Series. Dans les hébergements, combattez les punaises de lit en utilisant un sac de couchage anti-insectes et en inspectant les matelas. Les passages techniques comme les chaînes sous Capu Ghiovu ou les dalles de la Spasimata, sécurisées mais glissantes, imposent une concentration totale. Les crêtes de la Serra di Tenda, à éviter sous pluie, rappellent l’importance d’une carte hors ligne pour suivre les balisages rouges et blancs.
Savoir renoncer : la plus grande preuve d’intelligence en montagne
Sur le GR20, l’entêtement est votre pire ennemi. L’humilité et la capacité à évaluer ses propres limites sont les véritables clés qui vous mèneront jusqu’au bout de l’aventure, en toute sécurité.
Les 250 secours annuels rappellent l’importance de faire demi-tour en cas de danger. En cas d’urgence, composez le 112 en précisant votre position exacte. Un communicateur satellite est indispensable, car le réseau est capricieux. Les crêtes aériennes ou les barres de la Punta della Capella exigent une évaluation rigoureuse des conditions. Mieux vaut attendre dans un refuge qu’affronter une crête sous pluie battante. Les refuges de Vizzavona, points stratégiques avec réseau parfois disponible, offrent un répit pour recharger son matériel et réorganiser son parcours.
Le GR20, l’aventure au-delà du défi physique
Au final, la randonnée du GR20 est bien plus qu’une simple épreuve physique. C’est une aventure où l’on redécouvre ses propres limites, où chaque pas forge une leçon de persévérance. Sur ce sentier exigeant, on ne marche pas seulement pour avancer, mais pour se confronter à soi-même, dans un dialogue intérieur rendu possible par l’isolement des refuges.
Les paysages — lacs alpins, crêtes vertigineuses, forêts énigmatiques — deviennent le décor d’une introspection intense. Ici, chaque effort se transforme en méditation active. C’est un voyage où l’on apprend à écouter son corps, à dompter ses doutes, à apprécier le silence de la montagne, parfois rompu par l’entraide d’un randonneur croisé.
L’expérience humaine est marquante. Le GR20 forge des liens éphémères mais profonds. Ces rencontres, souvent autour d’un repas frugal ou d’un encouragement, rappellent l’essence de la culture : un récit collectif, vivant, fait d’échanges. Une idée de sortie entre amis qui dépasse les balades dominicales, pour devenir une épreuve partagée.
- Une préparation obsessionnelle : rien ne doit être laissé au hasard, de l’entraînement physique à la vérification du matériel.
- Une humilité permanente : respecter la montagne, ses règles, ses dangers et écouter son corps.
- Un mental d’acier : c’est lui qui prend le relais quand les jambes ne veulent plus avancer.
Le GR20 est un rêve accessible, à condition de lui donner le respect et la préparation qu’il exige. Derrière ses 180 km et ses 11 000 m de dénivelé, il cache une vérité universelle : c’est dans l’effort et l’humilité que l’on découvre ses ressources. Prêt à relever le défi ?
Le GR20 transcende les étapes et le matériel : c’est une aventure humaine, un voyage introspectif révélant des ressources insoupçonnées. La liberté et les rencontres façonnent une idée de sortie entre amis inoubliable.
- Préparation rigoureuse
- Humilité face à la montagne
- Mental d’acier
Ce rêve corse exige respect et entraînement. Prêt à l’embrasser ?
FAQ
Combien de jours faut-il pour traverser le GR20 ?
En tant qu’enseignante passionnée d’histoire et de récits d’aventures, j’aime comparer le GR20 à un grand roman dont chaque chapitre serait une étape à parcourir. Traditionnellement, le GR20 se traverse en 16 jours pour relier Calenzana à Conca, avec des étapes bien calibrées pour profiter pleinement du paysage et se reposer. C’est le temps idéal pour apprivoiser la Corse sauvage et ses paysages à couper le souffle, comme on tourne les pages d’un livre captivant.
Mais attention, le GR20 c’est aussi un récit personnalisable ! Certains marcheurs expérimentés raccourcissent l’aventure à 12 ou même 10 jours en enchaînant les étapes longues. D’autres préfèrent prendre leur temps, s’offrir des pauses pour imprégner l’histoire de ces lieux, et s’offrir jusqu’à 20 jours de déconnexion totale. Comme dans toute grande aventure, le rythme dépend de votre histoire à écrire !
Combien de jours faut-il pour parcourir le GR20 ?
Ce sentier mythique, qui traverse le Parc Naturel Régional de Corse, se vit à votre rythme. Le parcours complet de 180 kilomètres avec ses plus de 11 00que vous permettre de savourer chaque instant.
Pour les plus sportifs, un défi de 8 à 10 jours est possible, mais attention, c’est un véritable ultra-trail en montagne ! Pour ma part, je conseille plutôt 14 à 16 jours pour un équilibre entre effort et découverte. Ce rythme vous permettra de savourer les moments magiques comme le lever du soleil sur les Aiguilles de Bavella ou la traversée du lac de Nino. Et si vous êtes comme moi, amoureux des récits immersifs, 18 à 20 jours vous offriront même le luxe de vivre l’aventure comme un véritable périple initiatique.
Quel niveau faut-il avoir pour faire le GR20 ?
Le GR20 n’est pas une simple promenade, c’est une aventure pour les passionnés d’histoire naturelle et d’aventures humaines. Pour moi qui adore les enquêtes immersives, je dirai que c’est le plus beau des « jeux de piste » en milieu sauvage ! Mais il faut être à la hauteur de la légende.
Je le compare à un parcours de « chasse au trésor » pour randonneurs confirmés. Il vous faudra une bonne condition physique, comme un cycliste régulier, mais surtout une expérience de la montagne. Contrairement à mes balades à vélo le long du canal du Loing, le GR20 exige de savoir gérer les passages rocheux, les dénivelés quotidiens de 800 à 1 200 mètres, et les journées de marche de 6 à 9 heures avec un sac sur le dos.
Comme en classe quand j’explique un sujet complexe à mes élèves, ce qui compte, c’est la préparation. Si vous avez déjà fait des séjours à vélo de plusieurs jours ou des randonnées en montagne, vous avez les bases. Pour les novices, je recommande de suivre un entraînement de plusieurs mois, avec des randonnées de plus en plus longues, idéalement avec un sac lesté.
Quel budget prévoir pour le GR20 ?
En tant que professeure et adepte d’escapades culturelles à petit budget, je sais qu’il est essentiel de planifier financièrement son aventure. Le GR20, c’est un peu comme un voyage dans le temps : on peut le vivre de manière sobre ou s’offrir quelques luxes d’époque.
Pour un itinéraire complet en autonomie, comptez entre 400 et 600 euros pour l’alimentation et les autres dépenses. C’est le budget d’une passionnée comme moi qui aime voyager léger, avec un sac bien optimisé et une tente. Pour les amoureux de confort, en passant par des agences de transport de bagages et en logeant dans des gîtes confortables, le budget grimpe à 800-1 000 euros pour le trek seul.
Ne négligez pas les coûts annexes ! Le voyage jusqu’en Corse, entre 150 et 400 euros selon la saison, les nuits à l’arrivée/départ, et bien sûr le matériel si vous devez en racheter. Pour ceux qui souhaitent être accompagnés, les séjours clés en main avec guide, transport et hébergement tournent autour de 1 500 à 2 500 euros selon la formule. Pour une expérience unique, c’est un investissement à la hauteur du dépaysement.
Pourquoi le GR20 est-il difficile ?
Disons-le franchement, le GR20 n’est pas une simple balade dans la forêt de Rambouillet ! C’est une aventure dans l’histoire géologique de la Corse, à la rencontre de ses plus secrètes racines. Mais cette immersion dans le passé minéral de l’île a un prix : la difficulté.
Contrairement à mes douces balades à vélo autour de Paris, le GR20 exige de véritablement grimper, et pas qu’un peu ! Avec plus de 11 000 mètres positifs à avaler, c’est l’équivalent de 35 fois la hauteur de la Tour Eiffel à monter et redescendre. Et ce défi, vous le relevez chaque jour, sans ascenseur ni raccourci possible.
Le terrain est un ancien manuscrit en relief qu’il faut déchiffrer à chaque pas : pierriers instables, dalles glissantes, corniches étroites… C’est une aventure où il faut parfois « mettre les mains », comme les alpinistes du XIXe siècle. Et comme en histoire, il faut savoir lire le paysage : les conditions météo peuvent transformer une étape en épreuve, notamment en début ou fin de saison avec la neige, ou en été avec la chaleur.
Quel est le meilleur mois pour faire le GR20 ?
Comme les grandes dates de l’histoire, il y a des saisons à privilégier pour vivre pleinement cette aventure. En tant que passionnée de patrimoine et d’immersion culturelle, je vois le GR20 comme un lieu vivant où les éléments écrivent leur propre récit saisonnier.
La haute saison, de juillet à septembre, offre des conditions stables et des nuits dans les refuges, un peu comme mes escapades estivales en Bourgogne. Mais l’été, c’est aussi le défi de la chaleur, surtout dans les parties basses et méridionales. Et puis, soyons honnêtes, c’est aussi la saison des foules, ce qui va à l’encontre de ma quête d’authenticité.
Pour une aventure plus fraîche et plus intime, je recommande les mois de juin et septembre. Juin offre des paysages printaniers et une neige qui fond doucement en altitude. Septembre, c’est la douceur automnale et l’or des lumières. C’est mon choix personnel quand je veux vivre l’histoire de la Corse comme un récit intime, sans le brouhaha des grandes foules.
Et pour les plus téméraires, les débutants et finisseurs de saison (mai et octobre) offrent un GR20 plus sauvage. Mais attention, la neige peut encore tenir en altitude en mai, et les orages automnaux de début octobre n’ont rien à envier aux tempêtes d’histoire que j’explique à mes élèves.
Est-il possible de parcourir le GR20 en 3 jours ?
Oh là, vous me faites penser à mes élèves quand ils veulent tout apprendre en une journée ! En tant qu’enseignante passionnée par les récits historiques, je comprends cette envie de vivre l’essence de l’aventure en un temps record. Mais le GR20, c’est comme un grand livre : on ne peut pas en lire 1 000 pages en une après-midi.
Trois jours, c’est tout juste le temps d’explorer une infime partie de ce sentier légendaire. Même les meilleurs trail-runners du monde, ces héros modernes de l’ultra-distance, mettent moins de 2 jours pour traverser le GR20, mais c’est une performance extrême, pas une découverte sereine.
Comme j’aime le dire à mes élèves quand on étudie une période historique complexe, il faut prendre le temps de comprendre. Le GR20 mérite d’être vécu comme une aventure humaine, pas comme un défi chrono. Pour profiter de ses paysages à couper le souffle, de ses échappées sauvages, et surtout, pour revenir entier, mieux vaut prévoir au moins 10 jours, idéalement 16 jours pour un rythme raisonnable.
Quel est le taux d’abandon du GR20 ?
Comme un élève confronté à un gros devoir de fin d’année, beaucoup de randonneurs qui entreprennent le GR20 doivent y renoncer. Et contrairement à mes élèves, ce n’est pas par manque d’intérêt, mais bien à cause de la difficulté réelle de l’itinéraire et de l’effort physique demandé.
Les statistiques varient selon les années, mais en moyenne, entre 20 à 30% des marcheurs abandonnent avant d’atteindre la fin du parcours. C’est un chiffre qui me rappelle mes débuts en histoire, quand je me lançais dans des sujets trop ambitieux sans la préparation nécessaire.
Les raisons sont aussi nombreuses que les défis du GR20 : problèmes physiques liés à la difficulté technique et au poids du sac, fatigue cumulative qui s’installe, conditions météorologiques qui peuvent devenir un réel obstacle, et parfois même le manque de préparation mentale face à l’isolement. C’est pourquoi, comme je le fais avec mes élèves, je préconise une préparation rigoureuse et réaliste.
Quel GR pour commencer ?
Vous rêvez de votre première grande aventure comme mes élèves qui rêvent de leur premier exposé en public ? Le GR20 est un sommet à gravir, mais il existe de belles alternatives pour découvrir le monde des GR, comme autant de chapitres d’apprentissage avant d’aborder le chef-d’œuvre.
Pour les débutants en quête d’histoires naturelles, je recommande d’abord le GR de Pays de la Loire, un parcours plus accessible qui traverse des paysages historiques que j’affectionne particulièrement. Ou pourquoi ne pas s’initier avec le GR34 en Bretagne, qui offre de belles vues sur l’océan, un peu comme mes escapades patrimoniales le long du canal du Loing.
Les GR de moyenne montagne comme le GR70 de Stevenson ou le GR223 en Corse sont aussi parfaits pour se préparer à l’aventure. Et pour les amoureux des récits historiques comme moi, le GR13 de la Champagne permet de découvrir les traces de la Première Guerre mondiale.